les 7 conciles œcuméniques
Les sept conciles oecuméniques
LES SEPT CONCILES OECUMENIQUES L'aube du 4ème siècle a été le témoin du plus grand tournant qu'a connu l'Histoire. Ce siècle n'avait que trois ans lorsque l'Empire romain tenta, une dernière...
http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/theologie/septconciles.htm
Les 7 premiers conciles œcuméniques
En évoquant les Pères de l‘Eglise, il me semble important de présenter un bref résumé des 7 conciles, du quatrième au huitième siècle qui posent les fondements de la foi orthodoxe ….Les pères de l’Eglise ont eu un rôle important dans l’élaboration des ‘dogmes’…il est important de signaler que le ‘dogme’ nous fait entrer dans le mystère mais ne le définit point … De plus il a toujours un caractère antinomique, paradoxal qui pose deux contraires qui ne seraient pas conciliables exemple Dieu-Homme, Mort-vie, Virginité-Maternité, Transcendance –Immanence…c’est une erreur de considérer les dogmes comme des vérités à croire, des concepts qui enferment …les dogmes ne définissent pas la vérité, ils posent plutôt des balises. L’antinomie évite d’enfermer ce qu’elle approche dans un discours qui évacuerait le mystère et donnerait à l’homme l’illusion de posséder la vérité et d’en disséquer les secrets. La façon de connaître Dieu se fonde sur la communion, Il s’agit de connaissance existentielle à la fois charnelle et mystique se servant de la raison et ouverte à la transcendance.. (Père Jean Thierry Verhelst, des racines pour l’avenir ,cultures et spiritualité dans un monde en feu p406-407)Les pères de l’Eglise ont toujours évoqué la pauvreté des mots qui essayent d’approcher le mystère divin et se situent plutôt dans une attitude liturgique, dans l’adoration et la contemplation…Grégoire de Nysse écrit que les concepts créent des idoles seul le saisissement pressent quelque chose …ou quelqu’un…(p Jean Thierry Verhelst)
Une réflexion sur le mot mystère et le mot dogme.
Ce mot mystère est ambigu car en français cela désigne la notion de secret, caché, obscur. Ce mot traduit le grec « musterion » que les latins ont traduit par « sacramentum ». Ce mot évoque que nous sommes en présence du Tout Autre, qui est à la fois présent est inaccessible, que nous ne pouvons ni connaître, ni saisir. L’Eglise orthodoxe déteste la familiarité, elle se refuse aussi à définir ou à se plaire en des déclarations trop détaillées sur la nature de tel ou tel mystère comme la présence eucharistique…
Le mot « dogme » a mauvaise presse, pour la plupart des contemporains cela désigne le refus de penser par soi-même, quelque chose qui doit s’imposer de manière arbitraire sans aucune réflexion…une réalité s’imposant du dehors et d’une manière absolue à l’homme. Malheureusement, c’est comme cela que l’Eglise romaine a considéré le dogme…Je me permets de reprendre une réflexion d’Irénée Winnaert (qui est aussi à l’origine de l’Eglise orthodoxe de rite occidental) qui écrivit ceci :
« Nous croyons à l’utilité pratique des dogmes, à leur valeur profonde ; nous les considérons comme l’écorce nécessaire pour protéger le noyau de vérité qu’ils semblent comprimer parfois mais qu’ils garantissent ; nous les regardons comme des images symbolique indispensables pour rendre intelligible, quelque fois au risque de la déformer un peu, une vérité supérieure. Mais nous déplorons l’attitude des théologiens romains (1*), qui prennent le dogme pour l’énoncé d’une vérité absolue, au lieu de le considérer comme l’image de la réalité morale, comme la transcription, forcément intellectuelle d’ailleurs, de par les nécessités de notre esprit, mais non adéquate, d’une attitude d’âme… Notons bien qu’en ne plaçant pas le dogme dans le domaine de l’intelligence, nous ne voulons pas dire qu’il ne correspond pas à une réalité. Au contraire, nous pensons que derrière la formule, se trouve une profonde et vivante réalité infiniment plus riche que la formule elle-même, car celle-ci n’est que le résultat d’une impression de conscience, qu’un essai de traduction imparfaite mais indispensable des expériences religieuses indiquant l’attitude pratique de l’âme vis-à-vis de la mystérieuse réalité, nous donnant pour guide et pour lumière tout le travail de la pensée chrétienne et toute l’expérience religieuse des siècles sans pour cela lier notre intelligence à des systèmes ou des conceptions périmées… » (Vincent Bourne, La quête de vérité d’Iréné Winnaert, vers un libre catholicisme, p69, éd. Labor et Fides)
Voici les différents conciles concernant l’Eglise orthodoxe( et aussi pour l’Eglise latine du temps de L’Eglise indivise)
• 1. Le concile de Nicée (325) qui condamna Arius et définit le Fils de Dieu incarné comme
« consubstantiel » au Père.
• 2. Le concile de Constantinople (381) qui donna une solution aux séquelles de la crise
arienne ; les sources du siècle suivant attribuent également à ce concile l’adoption du
« symbole », dit de Nicée-Constantinople : notre Credo.
• 3. Le concile d’Éphèse (431) qui condamna l’hérésie de Nestorius, en déclarant qu’il n’y
eut pas, en Christ, une juxtaposition de deux personnes – Dieu et un homme nommé Jésus -,
mais que la divinité et l’humanité étaient unies en une personne (« union hypostatique »)
unique, celle du Verbe, Fils de Dieu. En conséquence, Marie, Mère de Jésus, est mère de
Dieu (« theotokos »).
• 4. Le concile de Chalcédoine (451) condamna les « monophysites » : si le Christ était une
personne, il ne pouvait avoir deux natures, disaient-ils, mais une seule. Il maintint
l’existence de deux natures dans la personne unique du Verbe Incarné, ces natures étant
unies « sans se confondre, ni se modifier, sans se diviser, ni se séparer ». De nombreuses
églises orientales non grecques (Coptes, Éthiopiens, Syriens-Jacobites, Arméniens) se
séparèrent alors de l’Église orthodoxe et adoptèrent des confessions de foi « monophysites »
(NDRL : on qualifie aujourd’hui ces Églises de préchalcédoniennes).
• 5. Le concile de Constantinople (553) condamne trois théologiens du Ve siècle suspects de
tendances nestoriennes (NDRL : accusés de diviser le Christ).
• 6. Le concile de Constantinople (680) affirma que l’humanité n’était pas, en Jésus-Christ,
une réalité abstraite, mais qu’elle se manifeste par une volonté propre, soumise librement et
en toutes choses à la volonté divine. Le Christ a donc deux volontés (condamnation du
monothélisme).
• 7. Le concile de Nicée (787) qui définit la doctrine orthodoxe des images ou icônes
représentant le Christ ou les saints ; le Verbe de Dieu s’est vraiment incarné et est devenu
homme véritable : il peut donc être représenté, de même que les saints. Ces images doivent
être vénérées, celui qu’elles représentent étant le véritable objet de la vénération, elles ne
peuvent, cependant, être en elles-mêmes l’objet d’un « culte », ce dernier étant rendu à Dieu
seul. La vénération des images était combattue par plusieurs empereurs byzantins
« iconoclastes ».
Source : Jean MEYENDORFF, L’Église orthodoxe hier et aujourd’hui, Seuil, 1995, pages 33-347 conciles
pour aller plus loin :
Kallistos Ware( metropolite) ;l'Eglise des sept conciles ,coll. le sel de la terre ed. du cerf
Bernard Sesboue sj, Jésus dans la tradition de l'Eglise ,collection Jésus et Jésus Christ , Desclée
syllabus du diacre Marc Menestret ,christologie ,incarnation -déification (j'imagine qu'on peut se le procurer en paroisse soit auprès de notre évêque Grégoire)
sous diacre Emile