Prière pendant cette période de l'Avent
Ô ineffable et très douce Charité, qui ne s’enflammera à tant d’amour ?
Quel cœur se défendra de défaillir ?
Toi, Ô Abîme de charité, il semble que Tu deviens fou de tes créatures, comme si Tu ne pouvais vivre sans elles, alors que Tu es notre Dieu. Tu n’as nul besoin de nous, notre bien n’ajoute rien à Ta grandeur ; Tu es immuable, notre mal ne Te porte aucun dommage, Toi qui est la souveraine et éternelle Bonté.
Qui Te pousse donc à tant de miséricorde ? L’Amour...
Ô Père éternel ! Ô Feu ! Ô Abîme de Charité, Ô éternelle Beauté, Ô éternelle Sagesse, Ô éternelle Bonté, Ô éternelle Clémence, Ô Espérance, Ô Refuge des pécheurs, Ô Largesse inestimable, Ô Bien éternel et infini, Ô Fou d’Amour !
As-Tu donc besoin de Ta créature ?
On le dirait, car Tu agis comme si Tu ne pouvais vivre sans elle, Toi qui es la Vie, Source de toute vie et sans laquelle tout meurt.
Pourquoi donc es-Tu si fou d’amour ? Pourquoi t’éprendre de Ta créature, lui donner Tes complaisances, prendre en elle Tes délices ?
Il est en Toi comme une ivresse, ce désir de son salut : elle Te fuit et Tu pars à sa recherche ; elle s’éloigne et Toi, Tu te rapproches.
Pouvais-Tu venir plus près d’elle qu’en Te revêtant de son humanité ?
« Catherine de Sienne » par M-V Bernadot, Cerf, p. 26
(Merci à Mgr Martin)