Cinquième Nom Divin: Ô Orient
Pendant cette semaine qui nous sépare encore de la Nativité selon la chair de notre Seigneur Jésus-Christ, nous allons méditer et acclamer les Noms divins du Messie, de ce Dieu qui par amour n'hésite pas à s'incarner, à prendre notre nature humaine pour apporter le salut à l'humanité.
Monseigneur Jean de Saint - Denis nous dit que ces invocations datent, pour le moins, du VI° siècle. Primitivement, il y en avait douze et on les chantait au Benedictus des Laudes. Au IX° siècle, on commença à les chanter au Magnificat des Vêpres. Dom Guéranger disait que ces antiennes « contiennent toute la moelle de la liturgie de l’Avent ». Chacune en effet comprend deux parties faciles à distinguer. La première est tirée de la sainte Écriture, non pas toujours textuellement, mais en des termes qui en font bien reconnaître l’origine : O Sagesse (Ecclésiastique 24 et Sagesse 8) ; O Adonaï et Chef de la maison d’Israël ; O Rejeton de Jessé (Isaïe 11, 1) ; O Clef de la maison de David (Isaïe 22, 22) ; O Orient (Luc, I, 78) ; O Roi des nations (Jérémie 10, 7) ; O Emmanuel (Isaïe 8, 8). Dans la seconde partie, on répète, comme dans une litanie, le même appel : « Veni, venez », suivi d’une invocation qui varie avec chaque strophe.
Par les Noms divins, Dieu a voulu nous révéler une connaissance progressive. Chacun d’eux, n’est pas seulement un son, mais, ainsi que dans le sacrement de l’Eucharistie, il est une coupe, un véhicule où réside la Divinité.
Lorsque nous prononçons un Nom divin, nous n’exprimons pas qu’une idée, un sens, une appropriation ou une analogie lointaine : ce Nom que Dieu nous a donné sur Lui-même, Il nous l’a légué comme une puissance.
Chaque jour, je vous invite à découvrir un des Noms Divins.
Aujourd'hui, Cinquième Nom Divin: Ô Orient
21décembre: Grande antienne
O Oriens, splendor lucis æternæ, et sol iustitiæ : veni, et illumina sedentes in tenebris et umbra mortis
Ô Orient, splendeur de la lumière éternelle et Soleil de justice; viens et ne tarde pas, viens éclairer ceux qui sont dans les ténèbres et l'ombre de la mort.
« Ô Orient ! »
Il vient de l’orient (Is.41, 25) ; et Il est l’Orient de toute connaissance. Les chrétiens prient vers l’Orient, tournés vers lui qui vient, qui se lève du royaume des ombres pour illuminer la terre.