Saint Ambroise de Milan , Père de l'Eglise

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Saint Ambroise de Milan

« Nous avons tout dans le Christ » :



« Si tu brûles de fièvre, Il est la Source qui rafraîchit.
Si tu es oppressé par tes fautes, Il est la Délivrance.
Si tu as besoin d’aide, Il est la Force.
Si tu as peur de la mort, Il est la Vie.
Si tu désires le ciel, Il est la Voie.
Si tu fuis les ténèbres, Il est la Lumière.
Si tu as besoin de nourriture, Il est l’Aliment. »

Né vers 340 à Trèves, où son père était préfet des Gaules. Sa famille était chrétienne. A la mort de son père, sa mère le conduisit à Rome alors qu'il était encore jeune homme, et le prépara à la carrière civile, lui assurant une solide instruction rhétorique et juridique. Il est formé à la pensée latine et grecque.  Il lisait les Ecritures et de la littérature en grec.  Il a pu connaître la pensée des pères grecs l’ayant précédé.  Adulte il commence par une carrière de haut fonctionnaire impérial. Vers 370, il fut envoyé gouverner les provinces de l'Emilie et de la Ligurie, son siège étant à Milan étant une capitale impériale et un carrefour important entre la Gaule et Constantinople. C'est précisément en ce lieu que faisait rage la lutte entre les orthodoxes et les ariens, en particulier après la mort de l'Evêque arien[1] Auxence. Ambroise intervint pour pacifier les âmes des deux factions adverses, et son autorité fut telle que, bien que n'étant qu'un simple catéchumène, il fut acclamé Evêque de Milan par le peuple. Ambroise est catéchumène et n’était pas baptisé. Il est baptisé le 24 novembre 374, puis est ordonné diacre, prêtre puis évêque. Evêque dans une capitale impériale, il est aussi influant que l’évêque de Rome

Formation théologique

Tout aussi démuni en ce qui concerne l'approche des Ecritures, le nouvel Evêque se mit à étudier avec ferveur. Il est formé par son entourage, et le prêtre Simplicien qui lui succédera.  Il lira en grec les pères grecs, Philon d’Alexandrie (pour le pentateuque,) et Plotin .Il apprit à connaître et à commenter la Bible à partir des œuvres d'Origène, le maître incontesté de l'"école alexandrine". De cette manière, Ambroise transféra dans le milieu latin la méditation des Ecritures commencée par Origène, en introduisant en Occident la pratique de la lectio divina. La méthode de la lectio finit par guider toute la prédication et les écrits d'Ambroise, qui naissent précisément de l'écoute orante de la Parole de Dieu. Un célèbre préambule d'une catéchèse ambrosienne montre de façon remarquable comment le saint Evêque appliquait l'Ancien Testament à la vie chrétienne:  "Lorsque nous lisions les histoires des Patriarches et les maximes des Proverbes, nous parlions chaque jour de morale - dit l'Evêque de Milan à ses catéchumènes et à ses néophytes - afin que, formés et instruits par ceux-ci, vous vous habituiez à entrer dans la vie des Pères et à suivre le chemin de l'obéissance aux préceptes divins" (Les mystères, 1, 1).

Prédicateur

Ambroise est un pasteur, il est l’homme de tous, saint Augustin qui sera son disciple écrit que les gens pouvaient l’aborder librement. la prédication d'Ambroise - qui représente le noyau fondamental de son immense œuvre littéraire - part de la lecture des Livres saints ("les Patriarches", c'est-à-dire les Livres historiques, et "les Proverbes", c'est-à-dire les Livres sapientiels), pour vivre conformément à la Révélation divine. Le but de la prédication est d’amener les fidèles à éprouver la présence du Christ. Ambroise se nourrissait de la parole de l’Ecriture et une nouveauté rapportée par saint Augustin qui va inaugurer la lectio divina

Ambroise lisait l'Ecriture en gardant la bouche close, uniquement avec les yeux (cf. Confess. 6, 3). De fait, au cours des premiers siècles chrétiens,la lecture était strictement conçue dans le but de la proclamation, et lire à haute voix facilitait également la compréhension de celui qui lisait. Le fait qu'Ambroise puisse parcourir les pages uniquement avec les yeux, révèle à un Augustin admiratif une capacité singulière de lecture et de familiarité avec les Ecritures.

Liturgie

Il existe un rite à Milan attribué à saint Ambroise de Milan. La liturgie Ambrosienne. Saint Ambroise fait découvrir le mystère de Dieu à travers les livres saint et la liturgie. Ecritures et sacrements sont liés…il explique aux catéchumènes ce qu’ils vivent après avoir reçu les sacrements. Il sera un compositeur d’hymnes (hymnes ambrosiens) poèmes très bien écrits, simples en 8 quatrains composés de vers de 8 syllabes,  introduisant  le mystère chrétien. Nous connaissons et chantons notamment l’hymne de l’avent ‘« Ecoutez une voix s’élève… » Ces hymnes seront chantés par le peuple et vont les  imprégner de  la foi orthodoxe contre les ariens. Saint augustin rapporte que « pour se consoler et s’encourager, avec enthousiasme les frères (fidèles) chantaient ensemble dans l’union des voix et des cœurs… » Les hymnes ambrosiens sont chantés aussi bien dans le rite romain que dans notre rite.

« En tant qu’évêque, Ambroise sut aussi « prendre des initiatives », indique Marie-Christine Hazaël-Massieux. Il décida par exemple d’introduire le lavement des pieds des catéchumènes au moment de leur baptême – alors pratiqué le Jeudi saint. Ambroise informa Rome par courrier de cette initiative, non pas pour demander l’autorisation mais dans un esprit de communion et de « coresponsabilité dans l’Église », explique la théologienne. « Un exemple important, affirme-t-elle, à l’heure de la réflexion sur la synodalité et la responsabilité partagée des évêques dans l’Église. »(La croix) »

Charge épiscopale dans une capitale impériale

Ambroise exerce son ministère d’évêque dans une capitale impériale et à ce titre il eut à se confronter aux empereurs de son temps. Il le fera avec diplomatie, fermeté et délicatesse. Profondément romain, il veut extirper l’empire romain du paganisme et l’amener à la foi chrétienne.

L’Église possède la vérité absolue, reçue de la parole même de Dieu, et elle a donc un droit imprescriptible d'intervenir politiquement lorsque cette vérité est menacée par le pouvoir civil. L'empereur est dans l'Église et non au-dessus de l'Église (Contra Auxentium, 36). Théodose, installé à Milan, qui, par mesure de répression collective, a fait massacrer le peuple de Thessalonique, doit se soumettre à la pénitence publique, comme n'importe quel chrétien (390). Mais l'empereur n'est pas seulement un chrétien à titre privé, le christianisme s'identifie avec l'Empire et doit être considéré comme religion d'État. Les chrétiens de Callinicum ont brûlé une synagogue et Théodose veut obliger l'évêque de la ville à reconstruire à ses frais l'édifice (388). Ambroise intervient : ce serait une atteinte intolérable au prestige de l'Église ; et Théodose, invectivé publiquement par Ambroise, doit renoncer à sa décision (Lettre XL). C’est la première fois que l’empereur reconnait une autorité morale au dessus de lui.

En 382, l'empereur Gratien, dans une série de mesures antipaïennes, avait fait enlever du Sénat de Rome l'autel de la Victoire. Au nom du parti païen, Symmaque adresse une pétition à l'empereur et Ambroise y répond. Les deux hommes, de même rang, de même culture, identifient tous deux Rome et leur religion. Symmaque défend la coutume des ancêtres, « les droits et les destinées de la patrie ». Ambroise répond que Rome est maintenant adulte, que l'évolution est une loi irréversible de la nature, comme de la vie humaine : il faut accepter le progrès (Lettre XVIII, 23). Mais Symmaque le traditionaliste est tolérant : « Il n'y a pas un chemin unique pour parvenir à un si grand Mystère » (Relatio, 10). « Ce chemin unique, répond Ambroise, les chrétiens le connaissent par la voix même de Dieu » (Lettre XVIII, 8). Toutefois, l'intolérance d'Ambroise refuse l'effusion de sang. Il rompt la communion avec les évêques de Gaule qui avaient fait exécuter l'héritier Priscillien et il dénonce leurs « sanglants triomphes » (Lettres XXV et XXVI).

vie ascétique

Le traite sur la fuite du monde est intéressant car Ambroise, il ne s’agit pas nécessairement d’une vie érémitique à l’écart mais une vie enracinée  en Christ loin des compromissions en surmontant les  problèmes et difficultés ,nourri de la Parole divine.

Décès

Il mourut en 397. Ambroise de Milan mourut la nuit du Vendredi Saint les bras en croix, "exprimant dans cette attitude sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. Ce fut là son ultime catéchèse". Sans paroles et dans le silence des gestes il continua de témoigner.

Il existe très probablement un portrait authentique d’Ambroise, en mosaïque ,qui se trouve à Milan en la basilique ambrosienne, la comparaison a été faite avec la dépouille de saint Ambroise .

 

Œuvres

L’Hexameron, commentaire sur la création du monde ; traités sur les patriarches, commentaire de l’évangile de Luc

Œuvres ascétiques, sur le devoir des prêtres, sur la vie consacrée ;la fuite du monde .

Traités sur les sacrements

Discours et lettres

Sources : catéchèse de Benoit XVI sur saint Ambroise ; émission KTO  consacrée à saint ambroisie, les pères de l’Eglise ; témoins du Christ de sœur Véronique Dupont, abbaye de Bellefontaine, encyclopédie universalis.

 

 

 

Voici la Prière « Embrasse donc Celui que tu as cherché » de Saint Ambroise (340-397), Evêque de Milan de 374 à 397 élu par le peuple qui va être sacré le 7 décembre 374, à 35 ans, sept jours après son Baptême pour succéder à l’Évêque Auxence.


La Prière d’Ambroise de Milan « Embrasse donc Celui que tu as cherché » :

« Telle que le Christ t'a désirée, c'est ainsi que le Christ t'a choisie. Aussi entre-t-Il chez toi sans obstacle, et Il ne peut y manquer, Lui qui a promis qu'Il entrerait. Embrasse donc Celui que tu as cherché ; approche-toi de Lui et tu recevras sa Lumière ; retiens-Le, demande-Lui de ne pas s'en aller si vite, supplie-Le de ne pas s'éloigner. Celle qui cherche ainsi le Christ, celle qui trouve le Christ peut dire : « Je L'ai saisi et ne Le lâcherai plus ; je Le ferai entrer dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m’a conçue ». Qu’est-ce que la maison de ta mère et sa chambre, sinon l’intimité la plus profonde de ton être ? Garde-la, cette maison, purifie-la dans ce qu'elle a de plus secret. Ainsi, lorsque ta maison sera sans aucune tâche, elle s'élèvera comme une demeure spirituelle pour être un Sacerdoce saint, cimentée sur la pierre angulaire, et le Saint-Esprit y habitera. Celle qui cherche ainsi le Christ, celle qui L'implore ainsi n'est pas délaissée par Lui ; bien plus, Il vient souvent la visiter, car Il est avec nous jusqu'à la fin du monde ».

https://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-St-Ambroise-au-Christ-qui-entre-chez-toi

 

 

[1] Doctrine d’Arius  prêtre d’Alexandrie (3è et 4ès) niant la doctrine de la Trinité et que le fils de Dieu est une création de Dieu.

 

 

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