Face à un être aimé qui souffre, l'univers n'a pas besoin de deux qui souffrent!
Voici un texte de Jeff Foster, un anglais diplômé en astrophysique de l'Université de Cambridge, qui son diplôme obtenu s'est tourné vers une recherche spirituelle; Jeff nous propose d'accepter ce qui est, tel que c'est, ici et maintenant, de découvrir que l'acceptation n'est pas quelque chose à faire mais quelque chose à être. Oser découvrir que je suis espace d'accueil pour le monde, pour ceux qui souffrent. Mais que je dois rester sur mon chemin.
Si tu te trouves avec
un être aimé qui souffre,
ne prétends pas être invulnérable.
Ne prétends pas être fort.
Laisse ton cœur se briser un peu ou beaucoup.
Incline-toi devant ta fragilité, ton manque de réponses.
Sens ta peine, ta peur, tes frustrations.
Et ta culpabilité.
Tu n'es pas un être surhumain.
C'est dur de voir quelqu'un qu'on aime dans la douleur.
Aussi évolué que tu sois, c'est dur.
Maintenant : regarde où se dirige ton attention.
S'enfuit-elle hors de ton corps?
Retiens-tu ta respiration?
Es-tu en train de t'ignorer ou de te négliger
dans ton désir d'aider ou même de sauver l'autre?
Es-tu en train d'abandonner ton corps précieux
dans ton aspiration à lui enlever sa douleur?
L'univers n'a pas besoin de deux qui souffrent.
Un est plus qu'assez.
Offre ta présence maintenant.
Ton cœur grand ouvert.
Ton écoute.
Pleure avec lui.
Valide ce qu'il est.
Mais rappelle-toi, ce n'est pas ton job de le sauver,
de le réparer, de le guérir,
de lui enlever sa douleur.
C'est à Dieu de le faire. À l'Univers.
Tu ne sais pas ce qui est le mieux pour lui.
Tu pourrais donner les mauvaises réponses.
C'est son propre voyage.
Son voyage n'est pas le tien.
(Cela ne veut pas dire que tu es égoïste.)
Ton job c'est d'être son ami maintenant,
pas son sauveur.
Sois une réflexion de sa propre présence,
de son courage, de sa capacité à supporter
les énergies même les plus intenses.
Afin de prendre soin de l'autre,
il faut que tu prennes grand soin de toi,
il faut abondamment prendre soin de toi-même,
De façon à ce que le soin déborde,
de façon à ce que le soin se déverse sur ton ami.
même s'il n'en est pas conscient.
Ne t'abandonne pas toi-même
au nom de la 'compassion'.
Marche sur ton chemin maintenant pas sur le sien.
Fais moins alors.
Rayonne plus.
Jeff FOSTER