Homélie du 13ème dimanche après la Pentecôte: Les dix lépreux (2018)

Publié le par Paroisse Lillois

 Luc 17,11 à 19

Or il advint, comme Il se rendait à Jérusalem, qu’Il passa entre Samarie et Galilée et, comme Il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre et, se tenant à distance, ils crièrent : “Jésus, Maître, aie pitié de nous !”

A cette vue Jésus leur dit : “Allez, montrez-vous aux prêtres !” Et pendant qu’ils y allaient, ils furent purifiés. Or l’un d’eux, voyant qu’il était guéri, rebroussa chemin, glorifiant Dieu à haute voix,

et se jetant à ses pieds, la face contre terre, il Lui rendit grâce. C’était un Samaritain. Alors prenant la parole Jésus dit : “Les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Où sont les neuf autres ? Il ne s’est donc trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir et rendre gloire à Dieu”.

Et Il lui dit : “Lève-toi et va, ta foi t’a sauvé !”

Je voudrais rajouter un texte qui a été lu  à la fin de la liturgie par le sous-diacre Emile et est extrait d’une homélie de l’évêque Marc de l’Eglise orthodoxe Celtique à l’occasion de la fête de saint Tugdual (célébré le 12 août 2018). Ce texte incarne l'attitude qui devrait animé le Chrétien et s'inscrit bien dans le thème de l'Evangile de ce 13ème dimanche après la Pentecôte.

 


Extrait des méditations de Saint Tugdual

« L’an de grâce 1955, au troisième jour de janvier, un ermite se retira dans une lande bretonne.

Un après-midi d’hiver, il allait recueillir des pommes de pin, dans la forêt proche leur allumer un peu de feu.

Parmi les fourrés, les ronces, les genêts qui l’avaient envahi, il devina un antique chemin.

Chaque jour, dès lors, il travailla  à le restaurer. Ce n’est pas certes pas, en tout et pour tout, le chemin d’antan. 

Mais ceux qui l’emprunteront,  retrouveront  quelque chose du paysage ancestral, y respireront l’air pur  d’autrefois, et de toujours ; y trouverons des ombrages aux heures chaudes, des sources  qui désaltèrent et des étoiles que nos anciens Pères contemplèrent en toute certitude !

Que celui qui peut comprendre, comprenne, ce que dit l’Esprit … »

Je chanterai  en esprit, je chanterai dans mon cœur !

Le chrétien celtique est un chrétien qui chante toujours, en tout par tout.

Il chante en esprit parce qu’il chante Dieu qui est Esprit absolu.

Il chante dans son cœur parce qu’il chante Dieu qui est Amour.

Il chante dans son intelligence parce que Dieu est sagesse.

Il chante dans sa mémoire parce que Dieu est Eternel.

Il chante dans sa volonté parce que Dieu est maître absolu.

Il chante dans son œuvre parce que Dieu est acte pur.

Il chante dans sa vie parce que Dieu est source de toute vie.

Il chante dans sa mort parce Dieu est immortel.

Il chante dans sa faiblesse parce que Dieu est fort.

Il chante dans l’impossible parce que Dieu est toute Puissance.

Il chante dans la création parce que Dieu est le  Créateur. 

Il chante dans son péché parce que Dieu est Sauveur.

Il chante dans son corps parce que Dieu est Esprit.

Il chante dans sa chair parce que Dieu est l’être Suprême.

Il chante en toutes circonstances parce que Dieu est omniprésent.

Il chante dans la tristesse parce que Dieu est le consolateur.

Il chante dans la tristesse parce que Dieu est Tendresse.

Il chante dans les ténèbres et dans les nuits parce que Dieu est Lumière. Il chante dans le bonheur parce que Dieu est félicité.

Il chante dans l’angoisse  et la crainte parce que Dieu est la Paix.

Il chante dans les tribulations parce que Dieu est immuable.

Il chante dans les bassesses et l’ignominie parce que Dieu est le Très Haut.

Il chante  dans la persécution et l’injustice parce que Dieu est Justice.

Il chante au milieu des apparences, des mirages et des erreurs parce que Dieu est vérité.

Il chante dans l’indigence, le dénuement et la pauvreté parce que Dieu est richesse.

Il chante dans les abîmes, les profondeurs et les gouffres parce que Dieu est inaccessible.

Il chante en tout, pour tout, pour tous, toujours et partout parce que Dieu est l’Absolu.

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