Deuxième Nom Divin: Ô Adonaî
Pendant cette semaine qui nous sépare encore de la Nativité selon la chair de notre Seigneur Jésus-Christ, nous allons méditer et acclamer les Noms divins du Messie, de ce Dieu qui par amour n'hésite pas à s'incarner, à prendre notre nature humaine pour apporter le salut à l'humanité.
Monseigneur Jean de Saint - Denis nous dit que ces invocations datent, pour le moins, du VI° siècle. Primitivement, il y en avait douze et on les chantait au Benedictus des Laudes. Au IX° siècle, on commença à les chanter au Magnificat des Vêpres. Dom Guéranger disait que ces antiennes « contiennent toute la moelle de la liturgie de l’Avent ». Chacune en effet comprend deux parties faciles à distinguer. La première est tirée de la sainte Écriture, non pas toujours textuellement, mais en des termes qui en font bien reconnaître l’origine : O Sagesse (Ecclésiastique 24 et Sagesse 8) ; O Adonaï et Chef de la maison d’Israël ; O Rejeton de Jessé (Isaïe 11, 1) ; O Clef de la maison de David (Isaïe 22, 22) ; O Orient (Luc, I, 78) ; O Roi des nations (Jérémie 10, 7) ; O Emmanuel (Isaïe 8, 8). Dans la seconde partie, on répète, comme dans une litanie, le même appel : « Veni, venez », suivi d’une invocation qui varie avec chaque strophe.
Par les Noms divins, Dieu a voulu nous révéler une connaissance progressive. Chacun d’eux, n’est pas seulement un son, mais, ainsi que dans le sacrement de l’Eucharistie, il est une coupe, un véhicule où réside la Divinité.
Lorsque nous prononçons un Nom divin, nous n’exprimons pas qu’une idée, un sens, une appropriation ou une analogie lointaine : ce Nom que Dieu nous a donné sur Lui-même, Il nous l’a légué comme une puissance.
Chaque jour, je vous invite à découvrir un des Noms Divins.
Aujourd'hui, deuxième Nom Divin: Ô Adonaï
18 décembre: Grande antienne
O Adonai, et Dux domus Israel, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti : veni ad redimendum nos in bracchio extento
Ô Adonaï, chef de la maison d’Israël, Toi qui apparu à Moïse dans la flamme du Buisson ardent et qui lui as donné la Loi sur le mont Sinaï, viens et ne tarde pas, viens nous racheter en étendant ton bras.
« Ô Adonaï ! »
Traduit par Seigneur, il remplace l’imprononçable Nom de YHVH. Jésus est le Seigneur Dieu, qui a parlé à Abraham dans la nuit étoilée et à Moïse dans le buisson ardent, et qui s’est révélé comme Je-suis. Il est « un seul Seigneur Jésus-Christ » (Symbole).